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Nantes, samedi 24 mars 2018 – Pour la journée mondiale contre la publicité, 17 militant⋅es du GIGNV ont détourné les panneaux publicitaires du centre-ville afin d’interpeller sur la nocivité de la publicité.

Cette action répond à l’appel du collectif Subvertisers International, qui invite à un maximum d’actions pour la journée mondiale contre la publicité. Celle-ci a lieu à la date anniversaire de la relaxe des militant⋅es des Déboulonneurs. La justice avait reconnu le 25 mars 2013 « l’état de nécessité » face à l’oppression publicitaire.

Vidéo de l’action et album photo

À Nantes, depuis le début de l’année 2018, l’agression publicitaire connaît une relative accalmie. Les anciennes aubettes (abris bus) et l’ancien mobilier urbain ont été retirés par les anciens prestataires, mais pas encore tous remplacés par le nouveau.

Ce gâchis aberrant nous offre un certain répit visuel, mais il ne nous fait pas oublier que la publicité est omniprésente. Qu’elle nous est imposée. Qu’elle véhicule souvent des clichés sexistes et racistes. Qu’elle pousse à la compétition, à la maigreur, au jeunisme, à la violence, au matérialisme, au conformisme. Qu’elle crée des besoins, des frustrations, et nous pousse à la surconsommation.

Les panneaux publicitaires, en plus de privatiser une partie de nos rues, happent nos regards. Même quand nous ne les regardons pas volontairement, ils s’imposent à nous. Nous ne pouvons pas marcher dans la ville sans croiser des dizaines de messages qui s’immiscent dans nos cerveaux, qu’on le veuille ou non.

Beaucoup de ces panneaux dépensent de l’énergie pour faire dérouler et éclairer les affiches, ou pour diffuser des publicités vidéo. Ce gaspillage contribue au dérèglement climatique.

« La seule publicité acceptable est celle que l’on consulte librement, en conscience. Elle doit revenir à un rôle neutre, non agressif et purement informatif ; elle doit être contenue, localisée, égalitaire d’accès et non imposée. Les annuaires sont un bon exemple de publicité égalitaire et non agressive […] Des modèles économiques sans publicité existent pourtant, que ce soit dans les médias comme le Canard enchaîné ou des sites internet comme Wikipédia. »

Extrait du Manifeste contre le système publicitaire

Le GIGNV soutient les revendications de l’association Résistance à l’agression publicitaire, notamment :

Création d’une autorité de contrôle de la publicité réellement indépendante.

Espace public : limitation de la taille des affiches à 50 cm x 70 cm et des panneaux à 2 m² ;
Réduction du nombre total de panneaux ;
Interdiction des panneaux éclairés, déroulants et animés ; interdiction de la publicité au sol.

Écoles : interdiction des publicités à moins de 100 m des écoles ;
Interdiction de la publicité dans les manuels scolaires.

Boîtes aux lettres : inversion de la logique actuelle en interdisant la publicité dans les boîtes aux lettres sauf pour celles munies d’un autocollant « Oui à la pub ».

Nos regards ne sont pas à vendre !


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